dimanche 25 septembre 2011



sous la direction de Josepha Laroche
La loyauté dans les relations internationales
Nouvelle édition refondue


Définie comme fidélité aux engagements pris, la loyauté est spontanément perçue comme une vertu morale, une
qualité comportementale s’accomplissant essentiellement dans les relations interpersonnelles. Cet ouvrage issu d’une recherche collective et transdisciplinaire a au contraire pour ambition de démontrer que la loyauté ne se réduit plus à ce simple registre éthique et subjectif. Il propose un cadre d’analyse qui permette de mettre en évidence pourquoi et comment la loyauté est à présent passée à l’échelle internationale.

Avec la mondialisation, elle est devenue une injonction structurelle, juridiquement reconnue et politiquement sanctionnée, un principe d’ordre désormais indispensable à la sécurité des échanges de tous les acteurs impliqués. Elle représente un mode d’imposition de règles communes de plus en plus contraignantes et en voie de juridicisation.

Ont contribué à cet ouvrage : Frédéric Charillon, Jacques Chevallier, Josepha Laroche, Armelle Le Bras-Chopard, Patrick Lehingue, Yves Poirmeur, Michel Rainelli, Philippe Ryfman, Pascal Vennesson.

Guibourg Delamotte - La politique de défense du Japon

 Guibourg Delamotte, La politique de défense du Japon, PUF, Paris, 2010.


Les ouvrages sur les politiques de défense étrangères sont rares en français, plus encore sur le Japon, qui donne a voir de nombreuses singularités. D’accès difficile à la recherche pour des raisons linguistiques et culturelles évidentes, la défense japonaise, entre dépendance vis-à-vis des Etats-Unis et quête de « normalisation » sur la scène internationale, fait l’objet ici d’une étude fondée d’abord sur les débats politiques et les évolutions constitutionnelles qui ont présidé à l’organisation des « Forces d’autodéfense ». Cette armée qui ne dit pas son nom, comme le regrettait dans la première moitié des années 2000 le Premier ministre Koizumi, étant gérée par une « agence de la défense » qui n’est devenue « ministère » qu’en 2006.
Pressé par ses alliés (à commencer bien sûr par les Etats-Unis) de s’impliquer davantage dans les affaires internationales, inquiet de la menace nord-coréenne mais aussi de la montée en puissance chinoise, le Japon peut-il encore s’en tenir aux principes de contribution à la paix et d’autolimitation, énoncés lors de la reconstruction du pays après la Seconde Guerre mondiale ? Peut-il faire l’économie d’une armée plus structurée, plus puissante, plus influente y compris sur le plan intérieur, lui qui a les moyens financiers et technologiques d’assumer une défense de pointe ? Les contraintes économiques, les réticences de l’opinion publique, le carcan constitutionnel freinent une telle évolution. Mais les transformations régionales l’appellent. Le rejet du nucléaire, les hésitations à assumer une plus grande implication dans les Nations Unies, la présence de 37.000 soldats américain sur le territoire (VIIe Flotte non comprise), constituent autant d’éléments d’une équation japonaise complexe.

Un peu à la manière de l’ouvrage de Marie-Christine Kessler sur la politique étrangère de la France en 1999, Guibourg Delamotte défriche ici un terrain qui impose de commencer par le commencement, c’est-à-dire par la présentation des textes, des acteurs, des contraintes. Elle choisit en effet de revenir sur ces paramètres, là où d’autres travaux passent directement aux tensions régionales, à la question chinoise, où à l’estimation des capacités en présence sur le théâtre asiatique. En conséquence, ce travail sur « la politique de défense du Japon » est bien conforme à ce qu’indique le titre : il est bien question ici de l’élaboration d’une politique publique, dans son environnement national, avec son histoire propre, histoire dont il n’est pas facile de sortir. Ce retour aux conditions d’élaboration d’une politique est le bienvenu. Il constitue d’ailleurs, sans doute, la partie la plus difficile de la compréhension de la défense japonaise, dans la mesure où il exige connaissance du terrain, entretiens avec les acteurs, compréhension des textes. Maître de Conférence à l’Inalco et spécialiste des questions japonaises, Guibourd Delamotte était probablement l’une des mieux placées pour l’accomplir.

vendredi 16 septembre 2011

Afrique du Nord - Moyen-Orient 2011-2012

FREDERIC CHARILLON, ALAIN DIECKHOFF

La Documentation française


Afrique du Nord - Moyen-Orient 2011-2012 - Révolutions civiques, bouleversements politiques, ruptures stratégiques -

Une analyse des bouleversements intervenus dans le monde arabe au cours des derniers mois, notamment en Égypte et en Tunisie.

Lutte des peuples pour instaurer la démocratie, chutes successives des régimes autoritaires, des pays du Maghreb à ceux du Golfe, un même élan porteur d'espoir parcourt ces États.
Sur ces mutations en cours, depuis début 2011, la nouvelle édition de la collection " Mondes émergents " esquisse des pistes de réflexion, en s'intéressant particulièrement aux révolutions survenues en Egypte et en Tunisie. En complément sont étudiées, outre les activités d'Al-Qaïda au Maghreb islamique, la place de l'islam dans les sociétés arabes ainsi que les évolutions récentes de la Turquie et dans les territoires palestiniens.

Sommaire :

2010-2011 : Révolutions civiques, bouleversements politiques, ruptures stratégiques (Frédéric Charillon)
Égypte 2010 : fin de régime ou fin de règne ? (Vincent Romani)
La révolution tunisienne ou comment sortir de l'impasse autoritaire (Flavien Bourrat)
Territoires palestiniens : impasses sur tous les fronts (Aude Signoles)
La Turquie, un nouveau modèle pour le Moyen-Orient ? (Élise Massicard)
Al-Qaïda au Maghreb islamique : une logique de guerre (Jean-Pierre Filiu)
L'islam dans les sociétés arabes, hier et aujourd'hui (Mark Tessler)
Chronologie Afrique du Nord-Moyen-Orient : mars 2010 - février 2011 (Sihem Djebbi).

http://www.ladocumentationfrancaise.fr/catalogue/9782110083432/