Ch. Balssa, L’Australie et les relations internationales,
Editions du Cygne, Paris, 2014
A signaler, ce petit livre qui récapitule l’équation
stratégique australienne à l’heure d’un nouveau Livre Blanc (2013). Réinvention
des liens avec les Etats-Unis à l’épreuve de l’avancée chinoise, correction d’une
image d’arrogance (et d’une histoire pour le moins difficile avec les minorités
indigènes), réinvestissement dans cette vaste zone insulaire qu’est le
Pacifique Sud (comme lors de l’opération RAMSI sur les îles Salomon en 2003),
crainte d’être pris dans un bras de fer sino-américain, une armée encore réduite
(59.000 hommes en 2013), un effort pour renforcer les liens avec le Japon, l’Indonésie
et l’Inde : tels sont quelques uns des paramètres de la posture
stratégique du géant d’Océanie. Classée comme une puissance moyenne dans les
typologies anglo-saxonnes, l’Australie, avec le Canada et quelques autres, fait
partie de ces « émergents occidentaux » sur lesquels comptent de
plus en plus les Etats-Unis, et desquels se rapproche la France (notamment par
un partenariat stratégique en 2012).
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire